DEPVIRO - Pré-étude sur la purification virale des mollusques bivalves

Le projet DEPVIRO bénéficie d'un financement de la DGAL

Des coquillages après purification au sein d’établissements conchylicoles agréés sont
régulièrement suspectés ou impliqués, dans des toxi-infections alimentaires collectives
déclarées liées à la présence de norovirus. L’objectif de cette action, financée par la DGAl, est
de répondre à deux questions posées par cette administration gestionnaire du risque
conchylicole :
- Quelle est la persistance des norovirus au cours de la purification virale des huîtres et
moules ?
- Quel est le risque d’une contamination croisée par les norovirus entre un lot d’huîtres
ou de moules indemne et un lot contaminé ?

Les premiers résultats obtenus en laboratoire, au sein d’une reproduction du « process » le plus
couramment utilisé par les conchyliculteurs pour épurer leurs produits, démontrent des faits
déjà observés sur les zones d’élevage, c.a.d que la persistance des norovirus au sein des huîtres
peut perdurer plusieurs semaines ((Le Guyader et al., 2008-2009). Comme nous l’avons
démontré antérieurement, cette persistance est liée particulièrement à la présence de ligands
spécifiques localisés essentiellement au niveau des tissus digestifs (Maalouf et al., 2011).

A partir d’huîtres contaminées artificiellement à des niveaux compris entre 105 et 107 copies
d’ARN/g tissus digestifs, les abattements obtenus en norovirus après quatre semaines de
traitement avec une eau aérée et traitée aux ultra-violets sont relativement faibles entre 0,1 log
et 1 log (Figure 4).
Pour la seconde question, les essais préliminaires sur la contamination croisée laissent
présager un risque avéré de contamination virale du lot indemne par un lot contaminé lors de
fortes contaminations initiales.
Ces diverses observations doivent être confirmées par des essais complémentaires d’ici la fin
du projet, afin de déterminer si quels que soient les niveaux de la contamination initiale en
norovirus des huîtres et des moules, les durées de persistance sont semblables et si le risque de
contamination croisée est identique.