Yann Reynaud, chercheur en bactériologie et coordinateur national du REMI - réseau de contrôle microbiologique des zones de production de coquillages - au sein de de l'Unité Microbiologie Aliment Santé Environnement (MASAE)

Yann Reynaud a rejoint l'Unité Microbiologie Aliment Santé Environnement (MASAE) le 1er mai 2022.

Pourquoi l'Ifremer ?

L’Ifremer est un institut de référence en sciences et technologies marines au niveau national et international. La convergence de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée - dans un cadre transdisciplinaire - constitue un outil précieux pour l’appui aux politiques publiques en matière de santé humaine. En ce sens, le Laboratoire Santé Environnement & Microbiologie (LSEM) développe des approches santé unique le long du continuum terre-mer en utilisant des approches omiques performantes et le REMI offre un contrôle microbiologique des zones de production de coquillage. L’intégration de ces missions permet d’offrir des perspectives pertinentes en matière de surveillance, notamment pour le suivi des émergences de pathogènes pour l’Homme.

Enfin, intégrer l’Ifremer, c’est un retour aux sources, puisque j’y ai commencé ma carrière il y a presque 20 ans, et je suis ravi d’y revenir aujourd’hui !

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé par un doctorat de l’université Paris VI, à l’Ifremer de La Tremblade, sur l’étude des facteurs de virulence d’une espèce de Vibrio affectant les élevages de crevettes en Nouvelle-Calédonie. Par la suite, j’ai travaillé à l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM) à Brest au  sein du Laboratoire de microbiologie des environnements extrêmes (LM2E) sur l’écologie microbienne de sédiments marins profonds ; puis à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux USA sur la diversité génétique de Vibrio vulnificus dans l’environnement, une espèce responsable de dizaines de décès dans le golfe du Mexique chaque année. En 2012, j’ai intégré l’Institut Pasteur en Guyane ou j’ai pu travailler sur différents projets liés aux émergences de pathogènes, notamment sur l’histoire évolutive de Mycobacterium ulcerans (l’agent étiologique de l’ulcère de Buruli), sur des épidémies de fièvre Q, et sur la leptospirose. En 2014, j’ai été recruté à l’Institut Pasteur de la Guadeloupe en tant que responsable du pôle Omique sur des thématiques utilisant des outils de génomique et de métagénomique : circulation des entérobactéries de l’hôpital à l’environnement (E. coli, salmonella, Klebsiella, Enterobacter), antibiorésistances et facteurs de virulence, phylogéographie de M. tuberculosis, microbiome d’Aedes aegypti, cartographie des amibes libres en Guadeloupe, et metabarcoding des brumes sahariennes ensemençant les Caraïbes, etc.

Quelles sont vos principales missions à l'Ifremer ?

Au REMI, je suis en charge de la coordination du réseau, qui comprend l’ Assistance à Maîtrise d'Ouvrage (AMOA) auprès de la puissance publique pour la surveillance microbiologique des coquillages. En parallèle, je travaille sur un dispositif de criblage des émergences de pathogènes pour l’homme dans les eaux littorales, notamment en lien avec les pressions anthropiques.