Sofia Strubbia / octobre 2016

L’huître, par la présence de composés glycanniques dans ses tissus, peut concentrer sélectivement certaines souches de norovirus, agent majeur de gastro-entérites aigües chez l’homme. Les ligands caractérisés, présentant de nombreux points communs avec ceux observés pour ces mêmes virus chez l'homme, ont un impact sur la sélection de certaines souches par le coquillage. Identifiés jusqu’alors uniquement chez l’huître creuse, ils contribuent par ailleurs à expliquer la rapidité de la contamination, la persistance et l'échec de la purification des huîtres. Ce travail de thèse aura pour objectif de répondre à deux questions majeures :

- quel est l’impact de ces ligands sur la persistance du pouvoir infectieux ?

- quel est le rôle de la flore endogène de l’huître ?

L’utilisation du virus Tulane, substitut multipliable en culture de cellule, permettra de répondre à l’approche du pouvoir infectieux. Cette approche sera complétée par quelques analyses de la mise en évidence de la capacité infectieuse des norovirus sur des cellules humaines cultivées sur microorganoides. La bioaccumulation de souches caractérisées en présence de bactéries spécifiques ou en utilisant des huîtres provenant d’environnements contrastés sera utilisée pour répondre à la seconde question. Ce travail s’inscrit dans le projet H2020 Compare.